Exécution des deux miliciens à Juliac et à l'Hôpital ! 

 

Deux groupes du Maquis FTPF stationnés sur le territoire de Montclar fusillent deux miliciens le 5 et le 17 août 1944.

 

Le premier est un fils du pays, issus d’une famille de cultivateurs de Saint-Izaire.

Agé de 21 ans, G.D. est fusillé par le Maquis le 5 août 1944 et enterré dans une fosse à la lisière d’un petit bosquet de Saint-Jean-de-L’Hôpital.

 

Le 17 novembre 1944, les gendarmes reçoivent les dépositions de quatre témoins ; Gaston Giraud (domicilié à la Borie de Saint-Jean), Théophile Birot (propriétaire du bosquet), un oncle maternel de G.D. et Paul Cabrol (maire de Montclar).

Ce dernier déclare que G.D. était milicien et qu’après avoir dénoncé un Maquis d’où il avait déserté, il essayait de faire sans doute la même chose avec celui de Montclar. Giraud déclare que G.D. a été fusillé 24 heures après son arrivée, et a été enterré peu profondément dans un bosquet appartenant à Théophile Birot, à environ 400 mètres au sud-est du village de Saint-Jean de l’Hôpital et 150 mètres de la Borie de l’Hôpital.

Un mois après l’ensevelissement du cadavre, les chiens commencent à vouloir le déterrer, ce qui l’oblige avec son fils à recouvrir la fosse avec des broussailles et des pierres. Les gendarmes se rendent sur place et constatent les faits. Une chaussure et une chaussette sont encore posées sur la fosse.

 

 

 

Le second est André Jacques Potier, né le 16 janvier 1891 à Paris VI (fils de François Gaston Melchior Potier et Jeanne Marie Pauline Abbadie), marié avec Rose Lanzone le 3 février 1920 à Paris XIVe, habitant Sète (2 rue de l’Esplanade) et exerçant le métier d’opticien, quai de Bosq à Sète. Il a été exécuté le 17 août 1944 et enterré dans une châtaigneraie de Juliac.

 

Le 17 novembre 1944, les gendarmes rencontrent trois témoins pour confirmer les faits : Louis Condomines (50 ans et cultivateur à Juliac), Mme Cambon née Ricard (habitant la Roque, et propriétaire de la châtaigneraie où est enterré le corps) et Paul Cabrol (maire de Montclar). Louis Condomines déclare aux gendarmes que la compagnie 4213 des FTPF a cantonné chez lui pendant une quinzaine de jours au début août 1944. Le 15 août, Potier qui habitait Salles-Curan a été arrêté par le Maquis. Jugé le 16 août et exécuté le 17, il est enterré dans une châtaigneraie à environ 100 mètres à l’ouest de sa ferme de Juliac.

 

Le 12 octobre 1944, le Maire de Montclar demande au procureur de Millau s’il peut faire enterrer les deux corps dans le cimetière de Saint-Jean de l’Hôpital

23 novembre 944 : après trois demandes faites à la mairie de Montclar, son père demande à nouveau de pouvoir déplacer le corps de son fil G.D. pour l’enterrer au cimetière de Saint-Izaire.

 

Le 30 novembre 1944 : Raymond Fournier, dit Charles, confirme que les deux hommes ont bien été fusillés. L’enquête se termine avec les témoignages des deux chefs de section : le lieutenant Maison, dit Charlot (âgé de 25 ans) confirme que sa section a exécuté G.D.le 5 août 1944 à la Capelle… le lieutenant Llanos Francis, dit Francis, (âgé de 19 ans !) confirme que sa section a exécuté Potier le 17 août à Juliac

 

A ce jour, aucune précision sur les sépultures définitives…